Vendredi 17 Novembre 20:00

La scène du Regard du Cygne accueille la compagnie Présomptions de Présences pour une soirée partagée. L’occasion de découvrir quatre chorégraphes à travers des pièces courtes ou extraits.

© Marc Perro

LE QUART D’UNE VIE
Daniela Carler

Durée 20 min

Pour Daniela Carler, le corps est une archive qui permet de voyager dans le temps passé, présent et futur. La chorégraphe et danseuse traverse les souvenirs et les pensées qu’elle a accumulés pendant Le quart d’une vie. Lorsque les mouvements ne suffisent plus, ses gestes sont petit à petit aspirés vers un rythme où le chant et la parole prennent la relève. Avec un travail aiguisé d’attention envers son corps, Daniela Carler se livre en toute transparence dans une atmosphère intimiste qu’elle instaure au moment même où elle plonge dans sa mémoire. 

DANIELA CARLER étudie la danse à Stockholm et Londres où elle travaille entre autres avec Hofesh Shechter ou Janine Harrington. Elle fonde le collectif MOŸ MOŸ et développe un travail pluridisciplinaire qui aborde la présence, l’éphémère, l’archive du corps.

L’EFFET DE SEUIL. 1. LA MISE EN ABÎME
Marie Desoubeaux

Durée 40 min

Imaginée en trois paliers, L’effet de seuil est une création ternaire qui naît de la rencontre entre la chorégraphe Marie Desoubeaux et la géologue Émilie Thomassot. On y entre par une Mise en abîme. Dans une émission radio chorégraphique, qui détourne la forme de la conférence, les deux femmes déplacent notre attention sur les fréquences physiques, sonores ou visuelles au seuil de nos perceptions. Celles qu’on ne perçoit pas habituellement. Une manière de parler, parfois à voix basse, de soubassements, de l’invisible, de minorités et pourquoi pas de fantômes.

MARIE DESOUBEAUX commence la danse et la musique tôt, bercée par le clavecin et la danse classique. Puis, elle se forme à la danse contemporaine à Paris, Berlin, Bruxelles, Amsterdam et Guangzhou. En 2016 elle fonde la Compagnie Présomptions de Présences pour ses créations et des propositions des formations professionnelles.

© Dominique Brewing

THE VERTICAL EXPRESSION OF HORIZONTAL FEELINGS
Selina Koch

Durée 15 min

Le corps et l’esprit ont la capacité de se transformer, ils ont un éventail quasi infini d’expressions, Selina Koch en est convaincue. Elle demande : Si nous pouvons exister de plein de manières différentes, comment savoir laquelle est la nôtre ? Avec the vertical expression of horizontal feelings la chorégraphe développe une boîte à outils pour dialoguer avec soi-même. Dans une atmosphère mélancolique, peuplée de notes de Chopin subtilement déconstruites, son corps se confond avec l’espace. Elle se couvre et se découvre, se métamorphose.

SELINA KOCH étudie la danse contemporaine à l’Université de musique et de danse de Cologne et au KHIO d’Oslo. Depuis, elle a travaillé avec différents chorégraphes tels que Smadar Goshen, Hege Haagenrud or Johannes Blatter.  Dans les pièces qu’elle crée, elle est attirée par l’immensité et la diversité de l’imaginaire.

© DR

RHIZOME(S)
Yasmina Lammler

Durée 15 min

Rhizome(s) s’offre comme un patchwork de données sans début ni fin : Entre danse chorégraphiée et improvisée, une performeuse, ouvre des brèches dans ses habitudes pour plonger dans un curieux entre-deux, fait de détour et de jeu. Dans un coin, un pendule marque l’entre deux temps, suspendu, et l’espace se remplit de sons glanés, de voix assemblées, de mots percutants. Yasmina Lammler fait ainsi l’éloge poétique mais radicale du doute, de l’indéfini et du détournement, comme autant de chemins à emprunter en dehors des normes et oppositions binaires.

Diplômée de sciences politiques, chorégraphe, interprète, pédagogue et praticienne de shiatsu basée à Marseille, YASMINA LAMMLER situe sa pratique dans une approche radicale, féministe et queer. Son travail se déplie à la fois sur scène et dans l’espace public.